Métier à forte dimension sociale, le rôle des auxiliaires de vie est essentiel pour le bon accompagnement à domicile de nos proches dépendants, et/ou en perte d’autonomie.

Nous abordons, sous le format d’un question/réponse, un métier d’avenir dont notre société ne saurait se passer.

 

 

Q : En quoi consiste concrètement le métier d’auxiliaire de vie ?

R : Les auxiliaires de vie sont présent.e.s pour accompagner le bénéficiaire au quotidien (faciliter le lever/coucher, l’aider à faire la toilette, s’habiller, se coiffer, aider aux transferts, accompagner lors des sorties, …).
L’auxiliaire de vie contribue à préserver ou restaurer l’autonomie en assistant et accompagnant le bénéficiaire dans son quotidien, au sein et autour de son domicile, ainsi qu’en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes).

Q : Quel type de tâches un.e auxiliaire de vie peut-il/elle être amené.e à effectuer ?

R : En tant qu’auxiliaire de vie, plusieurs et différentes taches vous seront assignées pour accompagner les bénéficiaires. Voici une liste des principales tâches et missions d’un.e auxiliaire de vie.

  • Aide à la dépendance : aide au lever et au coucher, aide à la toilette, changement des protections et habillage, aide à la mobilité (transferts et manipulations), aide à la prise de médicaments, …
  • Aide à la vie quotidienne : courses de proximité en fonction des souhaits de la personne accompagnée et éventuels régimes alimentaires, préparation de repas, entretien du cadre de vie (pour autant, les auxiliaires de vie ne sont pas des aides ménagères)
  • Accompagnement lors des sorties : accompagnement des bénéficiaires lors de leurs sorties à l’extérieurs y compris pour les rendez-vous médicaux, stimulation physique et intellectuelle, aide à garder les habitudes de vie (clubs, cinéma, musées, …)
  • Aide administrative : prise des rendez-vous, rédaction et lecture de courriers, gestion de courriers, …

Il est important de rappeler que les auxiliaires de vie ne sont PAS des infirmier(e)s ou des aides soignant(e)s (il ne s’agit pas de la même formation),  et ne peuvent effectuer, à cet effet, aucune opération de nature médicale.

Q : Quelles sont les qualités nécessaires pour être auxiliaire de vie ?

R :  Il n’existe pas de liste exhaustive concernant les qualités d’un.e bon.ne auxiliaire de vie. Néanmoins, certaines qualités sont essentielles pour exercer ce métier :

Savoir écouter et être observateur : l’auxiliaire de vie doit être à l’écoute des bénéficiaires afin de déterminer les besoins de la personne accompagnée, ses attentes, l’évolution de la situation et transmettre des informations utiles à l’entourage. Une écoute attentive permettra d’établir une relation de confiance entre l’auxiliaire de vie et le bénéficiaire.

Être discret.e et diplomate : l’auxiliaire de vie doit toujours veiller au respect de la vie privée et de la dignité de la personne.

Aimer le relationnel et s’intéresser aux personnes : l’auxiliaire de vie doit avoir un intérêt pour les problèmes humains et sociaux rencontrés par les personnes dépendantes (grand âge ou handicap). Il/Elle doit aimer aider les bénéficiaires pour favoriser leur bien-être.

Être autonome : l’auxiliaire de vie est amené à travailler seul.e, il/elle doit donc faire preuve d’autonomie dans l’organisation des ses tâches.

Être résistant(e) physiquement et psychologiquement : l’auxiliaire de vie peut faire face à des situations parfois complexes, physiquement éprouvantes et psychologiquement difficiles. Il/Elle doit donc savoir résister et gérer le stress pour mener à bien ses missions.

Être disponible : l’auxiliaire de vie peut travailler très tôt dans la journée ou très tard voire toute la nuit, ainsi que le week-end et les jours fériés. Il faut donc que l’auxiliaire de vie soit disponible et flexible pour répondre aux besoins des bénéficiaires. Néanmoins, afin d’assurer son rôle au mieux, le respect du repos est primordial pour les auxiliaires de vie.

 

Pour découvrir en détail les qualités recherchées chez nos auxiliaires de vie chez Les Bienveillants, nous vous invitons à consulter cet article Les Bienveillants : les qualités d’un.e auxiliaire de vie

Q : Existe-il un diplôme pour devenir auxiliaire de vie ?

R : Le Diplôme d’Etat d’Accompagnant Educatif et Social (DEAES) de niveau CAP, est le premier niveau de qualification des métiers de l’aide à domicile. Ce nouveau diplôme remplace depuis 2016, le diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et le diplôme d’Etat d’aide médico-psychologique (DEAMP).

Pour accéder à la formation, aucun niveau de qualification n’est requis. Les candidats doivent satisfaire aux épreuves d’admission composées d’un questionnaire d’actualité d’1h30 comportant dix questions et d’un entretien de motivation de 30 minutes avec un jury constitué d’un formateur et d’un professionnel.

Sont dispensés d’épreuves écrites les lauréats de l’institut du service civique, les titulaires d’une mention complémentaire aide à domicile, du diplôme professionnel d’aide-soignant, d’auxiliaire de puériculture, du BEP carrières sanitaires et sociales, du BEPA option services.

Les candidats titulaires du diplôme d’État d’accompagnant éducatif et social, d’un DEAVS ou d’un DEAMP qui souhaitent acquérir une autre spécialité que celle acquise au titre de leur diplôme, sont dispensés d’épreuves d’entrée en formation.

Le DEAES propose trois spécialités :

  • accompagnement de la vie à domicile,
  • accompagnement de la vie en structure collective,
  • accompagnement à l’éducation inclusive à la vie ordinaire.

Q : En quoi consiste la formation d’auxiliaire de vie ?

R : La formation alterne 504 heures de formation théorique et 840 heures de formation pratique. Elle est organisée sur une période de 12 à 24 mois ainsi qu’une période de détermination à l’issue de laquelle le/la candidat.e se positionne sur la spécialité pour laquelle il/elle s’inscrit. Le diplôme est composé à 70 % d’un socle commun d’AES et à 30 % d’enseignement de spécialité. En outre, l’étudiant.e doit, pour la validation du diplôme, réaliser un stage d’une durée de 16 semaines.

La partie théorique porte sur :

  • la connaissance de la personne
  • l’accompagnement et l’aide individualisée dans les actes essentiels de la vie quotidienne
  • l’accompagnement dans la vie sociale et relationnelle
  • l’accompagnement et aide dans les activités ordinaires de la vie quotidienne
  • la participation à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation du projet individualisé
  • la communication professionnelle et vie institutionnelle

Q : Suivre une formation d’auxiliaire de vie, est-ce obligatoire pour exercer ?

R : Si vous disposez d’un CAP ou un BEP dans le secteur du Sanitaire et du Social, vous pouvez suivre une Validation des Acquis (V.A.E) pour exercer le métier d’Auxiliaire de Vie. Il existe également la Mention Complémentaire d’Aide à Domicile. Cette formation professionnelle se prépare en 1 an, en alternance. Elle est ouverte aux personnes ayant un BEP ou CAP dans le secteur sanitaire et social. Elle aboutit à un diplôme professionnel de niveau 5.
En outre, certains organismes recrutent des auxiliaires de vie n’ayant pas nécessairement le diplôme. Il faut néanmoins justifier auprès de ces organisme un certain nombre d’années d’expérience en tant qu’auxiliaire de vie, à travers une VAE, des certificats de travail et bulletins de paye.
Il est à noter que les activités non déclarées (=au noir) ne sont pas considérées/ comptabilisées comme des expériences valides.

Q : Qui emploie les auxiliaires de vie ?

R : Plusieurs possibilités s’offrent à l’auxiliaire de vie et à la personne qui a un besoin d’accompagnement. L’auxiliaire de vie peut être employé par une entreprise privée prestataire de service à domicile, organismes publics et établissements médicaux-socio,  par le bénéficiaire (particulier employeur) en étant mandatée par une entreprise, ou en emploi directe par un particulier.

Q : Quels sont les perspectives d’évolution du métier ?

R : Après quelques années d’expériences et une formation complémentaire, l’auxiliaire de vie peut évoluer en tant que :

  • Technicien(ne) d’intervention sociale et familiale (TISF)
  • Aide médico-psychologique
  • Aide-soignant

 

En résumé, le métier d’auxiliaire de vie est une profession exigeante mais gratifiante, axée sur l’accompagnement des personnes dépendantes. Pour réussir dans ce domaine, des qualités sont requises telles que l’empathie, le respect, l’écoute et l’intérêt pour les autres. La formation au Diplôme d’Etat d’Accompagnant Educatif et Social (DEAES) permet d’acquérir les compétences nécessaires pour exercer ce métier.

 

Pour plus d’informations sur le métier d’auxiliaire de vie, n’hésitez pas à consulter les sites suivants :

https://sante.gouv.fr/metiers-et-concours/les-metiers-de-la-sante/le-repertoire-des-metiers-de-la-sante-et-de-l-autonomie-fonction-publique/social-educatif-psychologie-et-culturel/sousfamille/assistance-a-la-mise-en-oeuvre-des-projets-socio-educatifs/metier/auxiliaire-de-vie-sociale

https://www.servicesalapersonne.gouv.fr/travailler-dans-sap/metiers-des-sap/auxiliaire-de-vie-sociale-avs